L'histoire du Plateau

Le plateau d’Assy (commune de Passy) a acquis un renom international dans plusieurs révolutions contemporaines du XXe siècle : la médecine et l’architecture, l’art moderne et la sculpture contemporaine. La question est de savoir si notre site, reconnu par les institutions et les collectivités comme haut lieu culturel, peut encore négocier un tournant de son avenir.

 

De la préhistoire au XIXe siècle

La présence humaine en altitude est certifiée depuis le la fin du mésolithique, jusqu’à l’âge de bronze, puis à l’âge du fer. Les sites seront occupés pendant l’Antiquité. L’activité métallurgique gallo-romaine au 3e siècle a d’ailleurs été prouvée par des carottages sédimentaires dans le lac d’Anterne.

En savoir plus...

Au Ve siècle, venant de l’Est et mêlés aux celtes et gallo-romains, les Burgondes vont défricher le coteau et créer les hameaux de Passy jusqu’à Assy. Au IXe siècle, est construit le château-refuge de Charousse, qui deviendra châtellenie puis mandement, inclus au Duché de Savoie au XVe siècle, puis au Royaume de Piémont-Sardaigne, jusqu’au rattachement de la Savoie à la France (1860). A l’époque, une quinzaine de familles occupe les hameaux d’Assy (Assy-d’en-bas, Assy-d’en-haut, la Charmette) sur un mode agropastoral.

 

Le XXe siècle

Au lendemain de la première guerre mondiale, l’urgence de créer des lits sanatoriaux en altitude et l’intérêt de l’environnement local vont complètement transformer les hameaux d’Assy. Bâti par une communauté recomposée venue de tous les coins de France, le plateau d'Assy a été un acteur européen majeur dans la lutte contre la tuberculose. Au plus fort de son développement, il totalise plus de 2000 lits répartis dans une vingtaine de sanatoriums, maisons de cure et de post-cure (1926-1937). Il emploie plus de mille salariés. Quatre-vingt-dix commerces et artisans travaillent sur le site.

Les reconversions des années 1970, nécessaires après la découverte de traitements efficaces, vont permettre le maintien de plusieurs unités médicales performantes. La décennie suivante, avec l'application de la carte sanitaire régionale, est marquée le début de la délocalisation ou la fermeture des lits restants.

En savoir plus...

 

Bibliographie